Spot de surf et stop de bus

Circuler en bus au Costa Rica relève parfois du grand mystère. Deux exemples simples : nous souhaitons aller au village de Montezuma sur la péninsule de Nicoya : quand des locaux ticos ne connaissent pas les horaires en vous répondant poliment, d’autres têtes hautes vous répondront que des bus y’en a pas et qu’il faut soit prendre un taxi à vingt dollars pour une dizaine de kilomètres, soit revenir à la capital pour mieux repartir. Notre guide de voyage n’est pas plus clair à ce sujet : « On vous dira qu’aucun bus ne circule entre les deux villages mais il y en a ! ». C’est simple, efficace mais pas franchement intéressant dans notre chmilblique. Second exemple : les guides de voyage et les forums nous conseillent d’arriver à l’ouverture d’un site – celui du volcan Poas – à 8h pétante pour éviter de l’observer dans les nuages qui s’installent dès 10h. Problème, les bus partent à 8h30 de San Jose pour arriver quoi qu’il se passe vers 10h et donc la tête dans les nuages. Aucun intérêt. Pourquoi donc ne pas partir la veille et dormir au pied du volcan suggère Fabien ? Heureuse idée mais impossible car les logements proches sont quasi inexistant (ou à cent dollars la nuit) et puis une fois là bas, pour rejoindre le site comment faire ? Aucun n’indique un horaire de passage de bus local. Existe t il ?… Si vous posez la question aux locaux pour vous dépatouiller de votre problème, vous n’aurez que deux solutions : prier pour qu’en arrivant avec le bus de San Jose le ciel soit à peu près bleu au moins pour la photo (difficile de s’en remettre à Dieu dans ce genre de situation) ou louer une voiture pour être autonome.

Personne ne baroude donc dans ce pays ??
Personne ne relève les horaires de bus ou au moins les lignes de circulation HORS des grands axes ??
Tous louent un de ces gros 4×4 à six cents dollars la semaine ?

Depuis notre arrivée au Costa Rica, nous vivons dans une grande bulle mystérieuse. Nous savons (et encore ! pas sûr) qu’un bus circule entre quelques villages mais quand, comment, où ?… Nous ne réservons donc plus rien. Aucun hôtel, aucun circuit, aucun programme de séjour dans le pays, rien.

C’est sur cette philosophie que nous nous sommes lancés sur la route entre Santa Elena – rappelez-vous, la forêt de nuage – vers Montezuma, le lieu bien énigmatique. Notre poche est pleine de dollars (monnaie qui n’est pas locale, en théorie, oui, mais pas en pratique ; ici, vous pouvez payer en dollars, en colones ou les deux à la fois) pour éventuellement se réfugier auprès d’un taxi si nous ne pouvons plus avancer. Nous ne sommes vraiment pas sûr d’avoir un bus à l’arrivée. Mystère… L’aventure !

Péninsule Nicoya Costa Rica
Carte du Costa Rica. San Jose la capital est au centre ; il faut seulement 4h de bus pour rejoindre la côte Caraïbe et 2h pour la côte Pacifique au point le plus près. Tout à l’ouest au nord, c’est la péninsule de Nicoya où nous nous rendons avec à sa pointe le village de Montezuma.

Il est 6h du matin au bord d’une route de Santa Elena et nous prenons un bus en direction de Puntarenas (le port permettant de rejoindre la péninsule par ferry). Nous sommes une tripotée de touristes à charger les soutes de nos sacs à dos, pas trop d’inquiétude jusque là. Sauf que la plupart descendent deux heures avant nous. Nous guettons durant la suite du voyage depuis notre vitre l’apparition de la mer afin de descendre dans la bonne ville. En effet, mystère toujours présent car les chauffeurs s’imaginent peut-être que tout le monde connaît ce beau pays en n’indiquant aucun arrêt, aucun nom de ville non plus placardé à l’entrée des « pueblo », pas même de nom de rue ni de numéro ! Malheureusement pour nous au Costa Rica, une forêt verte est une forêt, difficile de faire la différence entre la réserve machin et de celle de bidule, tout est vert ici. Mystère aussi sur le prix du billet de bus quand notre propre chauffeur se fait une délicieuse marge en réclamant quatre dollars par bagage en soute, un prix plus élevé que nos billets de bus réunis pour quatre heures de route. Ce n’est pourtant pas notre tête, on y passe tous… et pire encore : un ticos local en pleine campagne armé de sa machette (c’est assez classique ici, ne vous inquiétez surtout pas. Ce spécimen est en général vraiment sympathique et arbore un grand sourire), ce ticos se verra tripler le prix de son billet tout ça pour voyager… debout. Il renoncera à voyager tout simplement. Même les prix sont incertains au Costa Rica il faut croire..

Arrivés à Puntarenas, lâchés sur la route, sous un ciel bleu radieux, un thermomètre affichant (déjà ??) 27 degrés à 9h du matin et une humidité qui vous colle à la peau, nous ratons à dix minutes près notre ferry pour rejoindre la péninsule. Nous nous réfugions donc dans un petit bar sur le port en suffoquant. J’ouvre ma valise en grand par terre au milieu du restaurant-bar pour ranger pull et pantalon en coton pour me changer dans les toilettes pour ne pas être trempée de sueur. Nous nous partagerons un sprite pendant deux heures dans deux verres remplis de glaçon en observant les pélicans faire leur déjeuner.

Ferry péninsule Nicoya

Onze heure du matin : notre énorme ferry largue les amarres ; juste avant notre embarquement, il avait relâché de ses entrailles plusieurs camions remplis de boeufs. Mais où va t on ? Jusqu’ici la question n’était pas trop soulevé mais une fois assis sur le ponton du ferry, nos regards deviennent interrogateurs… Deux heures de route sépare Paquera, le village où nous débarquons, de Montezuma. Cette liaison semble mystérieuse comme je l’ai préalablement expliqué. Nous devenons légèrement inquiets, inquiétude amplifiée lorsque nous apercevons au loin notre ville, village, « bled » nommé Paquera. Un bus ici ? Tu veux rire ! Nous sommes surtout très inquiets pour notre portefeuille. Au Costa Rica cela fonctionne ainsi : pour une liasse de dollars le moindre recoin t’est accessible sinon il te faudra une âme d’aventurier.

Ferry péninsule Nicoya
En direction de la péninsule de Nicoya depuis notre ferry.

Nous débarquons entre palmiers, pêcheurs, palmiers, agence du ferry, re-palmiers et déjà des rabatteurs, ces chauffeurs de taxi qui ne te laissent pas respirer. Nous prenons le risque de tous les ignorer en filant droit sur la route, ou plutôt la piste. Goudron existes tu dans ce pays ?

Dix minutes plus tard, il est apparu à nous tel un mirage, ou du moins c’est ce que l’on a cru au début : un bus.
Ce bus est déjà plein à craquer voir prêt à exploser. Tant pis, nous ne prendrons pas le risque d’attendre un éventuel bus suivant, nous accélérons le pas pour interpeller le chauffeur « Va a Montezuma ? » « Si si ! ». Il nous fait signe de nous faufiler à l’arrière du bus parmi la foule. Son coéquipier chope notre sac et le fourre parmi les autres tel un sac de pomme de terre trop encombrant. Nous voilà debout trempés par la sueur mais dans le bus « mystère » en direction de Montezuma. Le bus démarre, les portes arrière ne se ferment pas.

Pas la peine de préciser que les deux heures de route ne furent pas au top de l’agréable, entre la piste qui se déchire, les trous qui ne préviennent pas et nous debout entre l’aisselle du voisin de devant et les pieds nus en tong de celui de derrière. Nous longeons l’extrémité sud de la péninsule ; les paysages alternent plages sauvages, mangroves et forêts denses. Il y a très peu de maisons sur la route et en réalité aucun village à portée de vue. Nous avons l’impression de jouer aux Indiana Jones faisant un remake du Monde Perdu. La végétation de Nicoya est totalement différente de la réserve de Santa Elena, ici le palmier est dominant et les fleurs tropicales version Jurassik Park largement présentes. Nous sommes ravis.

Notre cargaison de poules (c’est nous les poules) arrive enfin à destination sur un bout de terre qui semble être une place, quoi que plutôt la fin de la piste car derrière c’est l’océan. L’avant du bus s’arrête net devant le Pacifique et nous sommes à  cinq mètres d’une plage de sable noir. La marée doit être montante car les vagues ressemblent à d’énormes rouleaux compresseurs venant s’échouer sur les quelques rochers présents. Bienvenue à Montezuma.

Montezuma

Sacs sur le dos, nous partons à la recherche d’un toit où dormir. Très vite nous avons fait le tour du village qui se résume à deux rues principales bordant deux belles plages. La première auberge visitée sera presque parfaite mais pas de petit déjeuner. Le moindre centime compte pour nous, surtout quand on parle de café car impossible encore de s’en priver au petit déjeuner. La deuxième auberge est encore mieux mais toujours pas de petit déjeuner.  Notre optimiste n’est pas ébranlé, nous repartons à l’exact opposé d’où nous sommes arrivés pour nous embarquer sur un chemin de terre pas trop entretenu (comprenez : slalomer entre tas de galets, boue glissante et grosse flaque d’eau), nous longeons la plage et les cocotiers. La troisième auberge fut la bonne. Nous visiterons quelques chambres et la gérante franchement accueillante nous réservera au final au même prix la chambre avec la plus belle vue : nous donnons sur l’océan. Les vagues viennent même s’écraser à nos pieds. Et faute d’avoir un petit déjeuner, la gérante nous proposera du café tous les matin et une cuisine à disposition (il s’appelle Hôtel Lucy).

Hôtel Lucy Montezuma
Vue depuis le balcon de notre chambre

Nous nous endormons le soir bercés, et parfois réveillés car dieu que la mer est bruyante, par le son des vagues glissant sur la plage. Ah ? On ne vous l’a pas dit ? Nous avons une petite plage privative.

Montezuma
Encore depuis notre balcon.

Montezuma est surnommé « Montefuma » et à juste titre. La preuve : les auberges demandent, je cite « veuillez consommer la drogue en dehors de nos chambres ». L’ambiance est détendue ; dans ce village on vient pour ne rien faire et vivre en harmonie avec la nature. C’est ce que l’on fera.

Montezuma
L’unique rue de Montezuma. Les locaux restent de nombreuses heures assis dehors.

Montezuma

Le premier jour sera consacré au farniente. Nous marcherons de plage en plage sauvage, elles sont rien que pour nous deux ! On se croirait sur une carte postale, c’est magnifique. Un petit coin de paradis perdu.

Plage principale de Montezuma
Plage principale de Montezuma

Plage Montezuma

Plage Montezuma
Attention derrière toi !

 

Plage de Montezuma

Fabien a fabriqué pendant une heure un barrage sur puissant. Mais tu as quel âge chéri ?...

Le deuxième jour, en manque de jungle, nous nous dirigeons vers l’extrémité de la péninsule Nicoya au parc Cabo Blanco. Cette petit réserve est une des toutes premières du Costa Rica née sous l’action de deux scandinaves amoureux des lieux. Le gouvernement de l’époque ne se souciant guère du bijou présent sous ses yeux souhaitait raser toutes les terres au profit de l’agriculture. Pour éviter ce massacre d’un éco-système, les deux jeunes gens ont préféré racheter les lieux pour en faire une réserve protégée, celle de Cabo Blanco. Pendant de nombreuses année, elle fut fermée à tout public permettant ainsi aux animaux d’y élire domicile. Mais depuis peu un sentier aux accès réglementé fut ouvert aux voyageurs en quête de faune et de flore laissés à l’état brut.
Nous partons tôt le matin – à la fraîche si on peut dire ? enduis de répulsif à moustique et d’un pantalon bien long pour éviter les tiques éventuelles. La marche dure deux heures allé simple et se termine à la pointe de la péninsule sur une plage sauvage. La randonnée est parfois éprouvante surtout en milieu de parcours lorsque vous êtes au cœur de la forêt, qu’il fait trente degrés et un taux d’humidité impressionnant. Mais comment les indigènes font-ils pour vivre dans un milieu si hostile ? Même après quatre semaines au Costa à l’heure actuelle, nous n’aurons toujours pas la réponse.

Cabo Blanco
La boule noir est une termitière.

Notre sentier à Cabo Blanco n’est pas toujours de bonne qualité. Un tronc d’arbre barre le chemin ? En attendant de le dégager, amis randonneurs, vous pouvez peut-être le contourner en grimpant sur la pente du côté gauche ! Nous devons régulièrement jouer des pieds et des mains en nous accrochant aux lianes (merci pou la comparaison à Tarzan et Jane dans le commentaire de l’article sur Santa Elena, ici cela tombait à pic) et  vrai dire à tout ce qui est possible pour continuer notre chemin et ne pas glisser sur ce sentier trop boueux.

Cabo Blanco

 

Cabo Blanco

Nous observerons quelques animaux, oiseaux de toutes les tailles et de toutes les couleurs, singes et lézards. Une cacophonie harmonieuse mais étrangère nous entoure, le bruit des énormes feuilles de palmier se heurtant sous l’effet du vent conclut cette symphonie.

Cabo Blanco singe
Oh un gros singe !
Cabo Blanco singe
Et là un singe capucin ! En fait, il y a toute la famille avec lui !

Cela fait une heure que nous marchons et il fait presque nuit à cause de la densité de la végétation. Quand un énorme bruit résonne dans toute la réserve… Puis comme un écho, un second bruit surgit à l’exact opposé du premier. Elodie se stoppe net, nous sommes au beau milieu d’un combat de rugissements.Vous vous souvenez de l’introduction du Roi Lion lorsque le soleil se lève et que les lions rugissent ? Nous voilà ici, immobiles, tétanisés même, témoins de l’introduction du roi lion mais cette fois c’est plus fort et c’est en vrai. Nous sommes seuls dans la jungle et les pensées défilent vite. Qu’est-ce que c’est ? Que faire ? Rebrousser chemin ? Quelle taille fait l’animal ? Nous n’aurons fort heureusement pas la réponse car nous continuerons notre chemin sans avoir rencontré aucune bête diabolique. Au retour de la marche, le garde forestier nous expliquera que nous avons entendu un gros singe noir cherchant à protéger sa famille. Nous sommes surpris et n’ayant pas vu la bête de nos propres yeux, nous ne pourrons confirmer ses dires. C’était peut-être un tigre ?… On ne saura jamais. Un dahu probablement.

Plage Cabo Blanco
Le sentier mène à une petite plage isolée de sable blanc.

A Cabo Blanco, nous piqueniquerons sur la plage au bout de la péninsule. Nous ne sommes que quatre à nous la partager ce midi et il n’y a aucun pas sur le sable. Nous aurons donc le privilège d’être les premiers à la découvrir aujourd’hui, quelle sensation glorifiante ! Robinson Crusoe nous vient à l’esprit, très vite chassé par une autre idée, enfants de la télé que nous sommes : eux ce sont l’équipe des rouges et nous les jaunes. Nous nous amusons à mimer Koh Lanta, l’émission, et commençons à réfléchir à la construction du campement. Il y a pas mal de bois et le sable est doux. Pour le repas de ce soir, Fabien ira récupérer des noix de coco et Elodie pêchera des crustacés. Les feuilles de bananiers conviendrons parfaitement pour les assiettes.

Cabo Blanco
Nestor surveille le campement pendant ce temps. Il a eu l’immunité.

Trêve de plaisanterie, le dernier bus nous attend à l’entrée du parc pour 15h et nous redevons traverser la jungle pendant deux heures même si nous ne sommes pas enthousiaste à cette idée. Et pourtant… nous n’allons quand même camper là, nous n’avons pas de rhum ce soir pour fêter notre victoire !

Cabo Blanco

Le troisième et dernier jour, nous décidons de rejoindre les plages légendaires de Mal Pais, légendaires pour les surfeurs qui y viennent pour ne plus jamais repartir (paraît-il). Quelle aventure n’avions nous pas décidé ! Pour le premier bus, aucun problème, bien que le départ se fasse avec quarante cinq minutes de retard. On ne s’en inquiète plus vraiment, c’est assez courant. Arrivés à la ville de Cobano pour changer de bus, nous nous improvisons un banc aux côtés d’une jeune maman et son bébé avec qui je jouerai (la petite fille adore les chatouilles visiblement), avant de rejoindre un bar-restaurant pour boire un café au bout d’une heure et demie d’attente. Nos nerfs ne sont pas encore atteints. Ils le seront un peu plus lorsque enfin les portes du bus s’ouvriront avec un chauffeur nous interdisant l’entrée pendant une demie heure de plus. Poireautons encore un peu Monsieur, après tout cela ne fait que deux heures.

Nous arriverons à Mal Pais sous un ciel gris mais tant pis, il fait chaud, nous filons sur la plage et enfilons notre maillot de bain. Aujourd’hui la mer est déchainée – mais je crois que c’est tous les jours comme ça. Les surfeurs sont en nombre conséquents prêt à glisser dans ces immenses tubes que forment la houle. Nous nous risquons à y tremper les pieds. Qu’est-ce qu’elle est chaude ! L’eau doit dépasser les trente deux degrés !

Mal Pais
Un tout petit aperçu de l’immense plage de Mal Pais.

Nous ne faisons pas les chochottes et courons pour nous jeter à l’eau. Quel plaisir purement enfantin mais si délicieux ! Nous n’avons pas plus de dix ans et nous nous amusons à sauter de vagues en vagues. Le courant est très fort et peut vous emmener dix mètres plus loin si vous ne faites pas attention. C’est assez impressionnant. « C’est pas ma mer, c’est pas ma mer » rigolera Fabien en songeant à la plage de Saint Jean de Monts. La température de l’eau n’est pas comparable non plus !

Mal Pais
Elodie, tu te moquais de moi avant hier…
Mal Pais
Et plouf !

La saison verte arrivant toujours sans prévenir, d’un ciel gris laiteux nous passons en moins de temps qu’il faut pour dire ouf à un épais voile noir intense. La plupart des locaux restent sur la plage sans broncher ni même réagir (tiens il pleut ?), disons que ça rafraîchit.  Nous partons quand même piqueniquer à l’abri d’un cocotier. Le temps du repas, le ciel est redevenu clair nous permettant ainsi de lézarder au soleil et dans la mer pour le reste de l’après-midi. Nous aurons le droit à nos petits souvenirs aussi : nous attrapons gratuitement des gros coups de soleils des pieds jusqu’à la tête. Nous sommes rouge écrevisse, c’est tout à fait ridicule. Tout interloqué, nous repensons au ciel gris présent une majorité de la journée nous amenant à penser que la crème solaire serait inutile… Que nenni ! Sous le ciel gris des tropiques, le bronzage s’harmonise quand même vite.

Mal Pais

Le lendemain, il faut déjà partir de Montezuma pour retourner à San Jose, nous avons déjà passé deux semaines au Costa Rica et nous aimerions partir vite côté Caraïbe où un évènement particulier nous attend… Chut, chut c’est la surprise. Il est 5h45 du matin, nous revoilà assis sur le bout de terre, la place de Montezuma, à attendre le bus pour San Jose. En nous réveillant à 5h, nous avons assisté au lever du soleil depuis notre balcon. C’était magique et hypnotisant à la fois de regarder l’Océan Pacifique se jeter à nos pieds.

Montezuma levé de soleil

Notre réveil s’est fait en douceur malgré ce que vous pourriez penser. En effet depuis notre arrivée au Costa Rica, prendre un bus à 6h du matin est devenu routinier. Quel drôle de pays ! On est devenu matinaux !

Nous attendons donc notre bus au lever du matin, l’esprit serein, cela doit être l’effet Montezuma (et n’insinuez pas certaines choses !). Le bus arrivera avec du retard évidemment, il ne sera pas direct comme annoncé et il nous lâchera sur le bord d’une route rapidement avec pour seule consigne « un autre va passer ». Un autre passera en effet mais déjà plein. Nous ne voyagerons pas debout heureusement car un mini mini bus sera déployé. Nous voyagerons donc assis et nos valises, elles par contre, serons plusieurs kilomètres devant nous rangées dans les soutes du bus plein. Mystère de l’organisation costaricaine. Étrangement, nous le prenons plutôt bien. Ces ticos dans l’ensemble sont gentils et leur art de prendre la vie comme elle vient, tranquille, « Pura Vida » comme ils disent, nous fait revoir nos jugements.

 

oiseau du Costa Rica

Voici Monsieur Punk, l'oiseau qui a déjeuné avec nous tous les matins. Pura Vida.

Mais quand même ! Dans ce pays, il est plus facile d’attraper un coup de soleil qu’un bus du coin !

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