AMÉRIQUES

New York City (États-Unis d’Amérique)

New York est à l’image des films américains, grande, flamboyante, historique, populaire, innovante et pluri-éthnique. Chaque quartier a sa propre identité et donc son style. Un esprit majeur dicte pourtant la quasi totalité des constructions, même d’habitations : toujours plus haut pour accueillir toujours plus de monde. Les plus grands archictectes se sont réunis ici pour construire des immeubles « qui en jette ».

Les habitants sont fiers de leur ville et sont passés maître en art de la rénovation de vieux batiments. Partout, New York mèle intimement l’ancien et l’ultra-innovant.

Ici les habitants s’y plaisent, sur leur visage ça se voit, et c’est peut-être le plus important au final.

 

Argentine

L’argentine est un pays grand comme cinq fois la France, habité au nord jadis par les précolombiens, les Incas, les conquistadors et maintenant par leurs descendants, luttant contre les déserts, les montagnes arides ou la jungle, au sud habité parfois depuis moins de trente ans, entre la pampa et les montagnes glacées, alors comment résumer un pays comme lui? On ne le peut sans doute pas : des villas coloniales avec beaucoup de charmes de Buenos Aires, aux maisons « tentes canadiennes » de Calafate, des maisons contemporaines de Mendoza aux villes anciennes de Tilcara, tous les styles, et toutes les méthodes de constructions sont représentés, avec pour point commun d’essayer de tirer le meilleur profit possible du climat (patios ou murs en tourbe pour conserver le frais et distribuer la chaleur, maisons pointues pour évacuer facilement la neige et chauffer plus facilement). Doté d’un niveau de vie souvent plus élevé que dans le reste de l’Amérique du sud, les maisons sont souvent modernes et bien équipées, tout en conservant le cachet de l’ancien.

 

Ile de Pâques

Habité depuis le XIème siècle, l’île de Pâques a commencé à se développer avec des bases  issus des connaissances polynésiennes, maisons très légère souvent avec les matériaux disponibles sur place, bois, feuilles de bananier ou de palmiers, quelques pierres pour la base. Au fur et à mesure du temps, des maisons « en coques de bâteau renversées » ont été constituées, en dur (à Orongo, devant certains sites majeurs), à base de pierres et partiellement enterrées pour isoler. Ces maisons servaient uniquement de refuge pour la nuit, jamais pour manger, se divertir,  ou toute autre activité.

Au XVIIIème siècle, cependant,  les habitudes de constructions se perdent avec la disparition de presque tous les Pascuans. Les colons ammenèrent des maisons plus « européannisées », en dur. La grande majorité des habitations sont maintenant en contreplaqué ou en pierre, avec des toits en tôle. L’un des grands défis des insulaires est maintenant l’importation de matières premières : peu de choses sont sur place, peu d’arbres, l’ensemble de l’île est protégée par l’UNESCO, et tout se fait venir par cargo, qui ne peut pas s’approcher des côtes (pas de port assez grand), ou par avion, ce qui limite fatalement l’encombrement maximum des matériaux et outils.

 

Bolivie

Perchés bien souvent entre 3 400 et 4 200 m d’altitude, les villes ou villages de l’Altiplano Bolivien sont nombreux, petits et éparpillés dans le paysage. Les conditions de vie très difficiles dûes au climat et à la haute altitude (vent fort, température parfois glaciale pouvant chuter à moins vingt degrés dans le désert Lipez, terre aride où rien ne pousse hormis quinoa et pomme de terre) ne permettent pas l’expansion accrue de ces villages souvent habités par seulement une centaine d’hommes. Résultat : sur notre route, nous roulons sur des kilomètres sur des terres vierges de toute vie et c’est toujours avec surprise que nous traversons un petit village apparu comme par miracle dans ce désert poussiéreux. Comment les gens font-ils pour vivre ici ? C’est peut-être la question qui reviendra le plus souvent…
En Bolivie, pas d’architecte, chaque famille construit sa propre maison et vit près de sa famille. Elle est faite des seuls matériaux présents : terre, eau et paille pour former des briques. Et dans une terre aride, pas de câbles électriques tirés jusqu’aux habitations, des panneaux solaires sont leur source d’électricité dans certains coins reculés – ailleurs ils compensent le mauvais réseaux électrique – pas de changement régulier des vitres cassées, cela coûte cher ; pas de chauffage abusif non plus malgré un froid qui l’imposerait pour un certain confort.
Sur des milliers d’hectares de terre sèche, trois villes retiendront les habitants venus s’installer là comme pour y trouver refuge : Potosi, Sucre et La Paz. Toutes trois imprégnées de leur passé colonial et flamboyantes sous ce ciel bleu limpide de l’Altiplano. Dans le coeur historique de ces villes, les techniques sont à peu près les les mêmes qu’en campagne : murs en briques de terre mais cette fois repeints (signe de richesse relative). Mais les ruelles serrées de l’héritage colonial, vieilles donc délabrées et parfois trop chères ont poussées une majorité des habitants à s’installer en périphérie du coeur historique. Des maisons par milliers poussent comme des champignons, les plus riches vivent en bas et les plus pauvres remontent toujours au plus haut à 4 000 mètres ; cette fois les murs sont en briquettes rouges, probablement un matériau plus simple à utiliser mais à peine plus confortable.
Ces nouvelles habitations des villes utilisent les mêmes techniques qu’en campagne mais avec des matériaux plus simples et plus récents qui ne peuvent être acheminés dans les terres isolées.

La Bolivie dévoile aux voyageurs des habitants se battant chaque jour pour vivre sous un toit et démontre que l’homme sait s’adapter à des conditions particulièrement rudes, commas les Incas l’ont fait avant eux.

 

Pérou

Le Pérou est habité depuis des siècles et est une terre sacrée. De nombreux symboles apparaissent encore sur les toits et les façades des maisons, de nombreuses coutumes dictent encore le rythme de vie de ses habitants. Le Pérou est ainsi profondément marqué par son histoire et l’on retrouve donc deux grands foyers pourtant à des altitudes élevées : Cusco et le lac Titicaca.

Aujourd’hui les matériaux à disposition tout proches sont souvent encore utilisés : briquettes rouges pour les habitations en ville et briques en terre séchée pour la campagne, même si cette dernière est en perte de vitesse significative. Le toit est en tôle, un matériau considéré comme noble car traversant les âges sans gros impact par la nature (le toit de chaume n’est pas si vieux que ça et encore utilisé pour certaines situations comme les abris pour animaux ou le matériel de travail).

Le « système D » a bien sa place au Pérou pour faciliter la vie à chacun face aux peu de moyens à leur disposition parfois. L’eau de la pluie pour la toilette est récupérée lorsque l’eau courante n’arrive pas jusqu’aux habitations, le fil à linge est accroché au fil de fer servant à un hypothétique second étage, rien ne se jette, tout  se réutilise et l’homme construit se maison souvent sans l’aide de nos appareils sophistiqués européen. Le Pérou semble régulièrement être un immense chantier, la faute probablement à un exode rural trop important ces dernières années créant ainsi un paysage d’immeuble à l’aspect non fini voir dangereux alors que des gens se sont déjà installés, mais également à l’envie permanente d’augmenter la surface habitable à peu de frais et à un curieux système de taxe qui n’incite pas à finir les travaux. Le résultat à ce phénomène très rapide : des déficiences des installations et un accueil des ces gens venus des campagnes pour y chercher fortune qui n’est pas toujours à la hauteur de leurs espoirs.

Le Pérou au passé Inca et colonial attire de nombreux touristes chaque année, ce qui a pu faire émerger une population d’une nouvelle classe aux revenus qualifiables de convenables. Quand certains vivent sans eau courante ni électricité dans de petite maisons en terre, d’autres rejoignent leur appartement au 15ème étage de la capitale avec écran plat dans le salon. La maison en terre ou en briquettes reste toutefois le modèle majoritairement présent dans ce pays malgré un tourisme fortement développé et des disparités financières qui vont de paire.

 

Costa Rica

Le Costa Rica n’est pas un pays urbain, environ 75% est classé zone protégée. Les barres d’immeubles comme on les connaît en Europe ne sont donc pas franchement monnaie courante, même dans la capitale qui est composée bien souvent de maison individuelle ou mitoyenne ainsi que d’immeubles de petites tailles (trois à quatre étages). La grosse maison de six pièces sur plusieurs étages n’est pas non plus apparue ; sobriété (à part quelques exception), intégration dans le paysage et faible possession de biens sont les maîtres mots des habitions du pays souvent réduites à de simple « cabines » : un trois pièces dans une maison carré de 8mx8m. Ces maisons sont simples, colorées comme pour exprimer la joie de vivre de ses habitants (les ticos) qui vivent sereinement sans beaucoup de meubles et de sophistication. Ce n’est pourtant pas les moyens qui leur manquent, le Costa Rica est un des pays les plus riches d’Amérique Centrale – le télévision, l’ordinateur et le portable ont donc bien leur place dans les foyers.

Vivant sur des terres sans cesse en mouvant (éruption de volcan, séisme, tsunami), ils ne leur reste pas beaucoup pour témoigner de leur patrimoine colonial, les démarquant ainsi de la culture espagnole très présente dans les autres pays d’Amérique. Enfin, placé sur une zone géographique tropicale, le climat est toujours chaud même pendant la saison des pluies. Pourquoi faire des maisons compliquées ? De simple plaques de placo-plâtre enduites servent régulièrement à construire les quatre murs et une tôle, laissant passer l’air avec des trous de quatre centimètres, sert de toit ; pas besoin de faire venir des vitres, elles sont souvent remplacées par des grillages fins pour repousser les moustiques.

Le Costa Rica est un pays très naturel et les habitants ont appris depuis longtemps à vivre avec la nature gaiement mais aussi à s’en défendre.

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