SANTÉ Tour du Monde

La santé c’est important! Et quand on part pour un long voyage, il est normal d’être bien préparé pour pouvoir affronter les nombreuses situations dans lesquelles nous évoluerons. Et pour être bien préparé, il ne suffit pas d’être vacciné contre tout et n’importe quoi! Qui n’a jamais entendu parler de la tourista, d’insolations et autres bébêtes méchantes prêtes à en découdre? Pour se prémunir coutre tous les tracas du quotidien, il y a plusieurs éléments auxquels on peut penser avant de partir :

La trousse à pharmacie

Notre trousse à pharmacie de voyage doit être légère mais efficace en toutes circonstances :

Ce qu’il y aura à l’intérieur de la trousse :

  • • du paracétamol, anti-fièvre, anti-douleur, anti-maux de tête, anti tout ce qui ne va pas en général.
  • • Un anti-douleur abdominal, en cas de mauvaise digestion, mais pas un produit bloquant… euh… l’évacuation. Pourquoi, me direz-vous? Et bien empêcher notre corps d’éliminer la nourriture par des voies naturelles provoque également un blocage des bactéries (ou tout ce qui rend malade) à l’intérieur du corps, favorisant leur développement. Aussi, il est important de pouvoir rétablir au plus vite le bon fonctionnement du système digestif pour être au plus vite sur pieds.
  • • Un anti-allergique, pour pouvoir stopper au plus vite des effets néfastes que des aliments ingérés pourraient provoquer en nous. Élodie, par exemple, fait parfois des réactions allergiques plus ou moins violentes aux oignons crus, donc il nous est indispensable d’en avoir près de nous, même si nous ferons preuve de prudence lors du choix de nos repas…
  • • Du petit matériel de désinfection
    – pour la peau, un antiseptique sous forme de flacon ou lingettes, pour nettoyer les plaies superficielles et un flacon de solution hydro-alcoolique pour désinfecter celles-ci- pour les yeux, du sérum physiologique pour procéder à un lavage oculaire, et du collyre antiseptique si ça ne s’améliore pas.
  • • Du petit matériel de soins divers : des pansements, sparadraps et compresses en coton (pour soigner et recouvrir les plaies superficielles), des bandes de sutures adhésives et de contention (pour les coupures plus profondes mais pas trop longues ni trop larges), un thermomètre (à piles, le mercure dans une valise, peut être dangereux), une pince à épiler et des ciseaux (dans le couteau suisse), de la crème solaire (indice 30 minimum) et de la crème contre les brûlures (Biafine par exemple, au cas ou on aurait oublié de s’étaler de la crème solaire auparavant), des préservatifs (aux normes occidentales pour que la fiabilité soit au rendez-vous, évitons d’avoir un passager clandestin durant le périple!) et enfin des bas de contention pour les périodes de vols.

 

Les fausses bonnes idées (ce qu’il n’y aura donc pas dans la trousse) :

  • L’aspirine, qui fluidifie le sang et donc peut être plus source de problèmes que de solutions (en particulier en cas d’hémorragies) est donc à prohiber dans l’équipement.
  • Un anti-nauséeux, car si on est malade et qu’on à envie de vomir, c’est peut-être car notre corps veut évacuer une bactérie ou un organisme étranger, alors mieux ne vaut pas le laisser trainer dans l’estomac! Notons toutefois qu’en prévention (malades en transports) cela peut quand même aider, donc ce type de médicament est à utiliser avec parcimonie.
  • • Des seringues à usage unique : au delà du fait qu’il faudra sans doute justifier leur présence durant quelques fouille douanières, il est compliqué d’en faire usage : savez-vous vous en servir? Nous pas. De plus, en cas d’accident, aurez-vous la présence d’esprit, aux urgences d’un hôpital Indien (c’est un exemple, hein…) de dire : « Attendez, j’ai mes seringues personnelles à utiliser, elles sont {dans mon sac, j’ai de la chance!} {à l’hôtel} (rayer la mention inutile) », le tout de manière compréhensible?

Les vaccins

Même si les vaccins ne peuvent pas prévenir d’un accident, on peut tout de même prévenir des dangers – assez – simplement en s’y prenant à l’avance pour pouvoir être protégé de certaines maladies, qui sont pour la plupart mortelles si on ne réagit pas très vite!

  • • Commençons avec les rappels divers de vaccins que vous avez déjà sûrement fait ; ils sont, en principe, tous remboursés par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie :  rougeole/oreillons/rubéole, hépatite A, hépatite B, fièvre typhoïde, diphtérie/tétanos/polio-coq (le fameux DT-Polio), et sont valables partout dans le monde!
  • fièvre jaune (1 injection) est le vaccin exotique qui est le plus communément utilisé : dans bon nombre de pays chauds, il est utile mais surtout demandé aux contrôles douanier : il faut présenter le carnet de vaccination, fourni quand on se fait protéger contre cette maladie transmise par les moustiques, le fameux « carnet jaune », au risque de se voir refouler à l’entrée du pays, certains n’ayant pas envie de d’encombrer de voyageurs potentiellement porteurs de la maladie…
  • méningite à méningocoques (1 injection) : Contrairement a pas mal d’autres maladies tropicales, la méningite ne se transmet pas via une piqûre de moustique, mais avec le contact d’une personne déjà porteuse de la maladie ou… les draps de celui-ci, si ils n’ont pas été lavés, ou la serviette d’un malade, etc. D’ou l’importance d’être vacciné, d’une bonne hygiène, et en cas de doute… de dormir dans ses propres draps!
  • rage (préventive) (3 injections) : La rage est le dernier « vaccin » qui nous sera injecté avant le départ, pour une raison toute bête : ses effets se dissipent au bout d’un an. Le vaccin est, de plus, assez contraignant : les trois injections doivent se faire à intervalles précis, la première quand on le souhaite, mais la deuxième doit être sept jours après et la troisième (et dernière!) vingt huit (ou vingt et un si l’injection est urgente avant le départ) jours après la première injection. Mais se faire vacciner ne résout pas tout : si il arrivait que l’on soit mordu par un animal enragé, le vaccin antirabique ne ferait que retarder la pire des situations ; il faut se rendre dans la semaine dans un centre de traitement ; notez toutefois que sans le vaccin, il faut s’y rendre sous 48 heures, et si la tâche ne parait pas compliquée en Europe, elle l’est beaucoup plus en Asie, entre les difficultés de compréhension, les véhicules disponibles et les grandes distances à parcourir…
  • encéphalite japonaise (2 injections) : Assez peu répandue, mais mortelle, elle sévit dans les zones infestées de moustiques, en particulier dans les régions où de l’eau stagnante est présente (prolifération de moustiques). Nous avons choisi de ne pas faire le traitement pour deux raisons, la première étant que nous n’avons pas prévu de rester assez longtemps dans les zones à risques pour justifier le vaccin, la seconde étant essentiellement financière : à 98€ l’injection, cela fait réfléchir!

Le traitement anti-paludéen

Au final, ce qui prend le plus de place dans notre sac à dos, ce sont la trousse de soins/premiers secours et les médicaments, en particulier le traitement anti-paludéen! Pour notre voyage, nous sommes équipés de cinq boites de Doxypalu chacun, ce qui représente un petit volume tout de même! Assez curieusement, il est possible de se faire rembourser les boites car il s’agit aussi d’un antibiotique utilisé pour lutter contre les problèmes de peaux! Le doxypalu se prend en prévention contre les infections du paludisme, le soir car il faut éviter les expositions au soleil après la prise du médicament.

En cas de crise – la prévention à ses limites –  nous avons aussi trois boites de Malarone (pour trois crises) , qui a une action curative ; en cas de besoin, nous aurons de quoi nous soigner! Nous aurions pu utiliser la malarone comme traitement préventif : plus efficace, c’est aussi un choix plus encombrant, non seulement dans le sac, mais aussi sur le budget « médicaments »…

Enfin, et même si ce n’est pas à proprement parler des traitements anti-palu, nous sommes également équipés d’une moustiquaire trempée (avec un répulsif anti-moustique) pour deux personnes, dix sprays répulsifs anti-moustiques pour la peau, ainsi que de six flacons de trempage (toujours répulsifs) pour les vêtements, ce qui représente également un volume très important dans notre sac à dos!

 

Au final, et même si le volume du matériel de soins et de santé est important, même si l’organisation à prévoir pour les vaccinations (un mois de délai entre chaque rappel) et l’achat de la trousse de soins et des médicaments (préparé quelques mois avant le départ, la plupart des comprimés peuvent être remboursés) est fatigante et rébarbative, tous ces points restent essentiels dans la réussite d’un voyage, qu’il soit de quelques semaine ou au long cours. Il est important de ne faire l’impasse sur rien, au risque de le regretter amèrement plus tard : quel dommage d’interrompre un parcours pour une bête coupure qui s’infecte, par exemple!

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