A la recherche des temples (presques) perdus

Il y a des endroits dans le monde où le mot « exploration » prend tout son sens, les lieux pour lesquels les aventuriers en tous genres sont destinés, des territoires où être équipé d’un chapeau et d’une machette à plus de sens que des bottines et un sac à main. Il y a des noms qui évoquent tout de suite la moiteur et la densité de jungle, les dangers d’une civilisation disparue et les trésors qu’elle a dissimulé. Il y a des paysages qui font rêver même les personnes les plus terre-à terre. A l’autre bout du monde, dans un pays d’une grande pauvreté se cache un trésor unique en son genre qui nécessite une visite : Angkor.

Nestor et Angkor Wat

Nestor devant Angkor Wat

Lire la suite de l article… →

Les mots qu’on devrait dire

On n’en parle pas assez dans les renseignements de voyage. On les évoque à peine dans les blogs de tour du mondistes. À ceux qui restent. À ceux qui sont loin de nous. À nos proches, à nos amis, à nos familles.

On part avec la certitude que tout ira bien, que tout est prêt, que nous sommes prêts. Pourtant on n’est jamais assez prêts, même le jour du départ, encore moins le jour du départ en fait. Une sorte de fragilité, un pas à faire qui est difficile et pourtant indispensable pour se lancer. Et puis l’aventure se déroule si vite, tellement vite que les semaines ressemblent à des jours et les mois à des semaines. Absorbés par notre quotidien, vous par le votre, on n’est pas toujours en contact, mais ce n’est pas pour autant que je vous oublie, bien au contraire. En ces jours de fêtes en particulier. Nos vies à tous passent si vite, on n’a même pas le temps de s’en rendre compte. Aujourd’hui ici, demain là bas, quand nous reviendrons nous aurons certainement changé… et vous aussi. Chacun aura énormément à raconter, des aventures extraordinaires aux aventures du quotidien il n’y a qu’un pas, et qui sait si ce n’est pas chez vous qu’un univers a basculé, qu’une décision aura tout bousculé et qu’au final, celui qui aura le plus évolué sera celui qui aura fait le moins de kilomètres? Lire la suite de l article… →

Le sapin a-t-il sa place dans un musée ??

Nous errons dans les rues de boutiques en boutiques, beaucoup de vendeurs nous interpellent « Hello, please, buy something » et quelques enfants des rues nous sollicitent pour des bracelets… mais ils n’ont définitivement pas ce que l’on recherche. Fabien est à deux doigts de craquer pour un chapeau en cuir ; je rigole en l’imaginant barbe au menton (c’est pas difficile), pantalon marron et fouet à la main. Peut-être trouvera-t-il son bonheur loin de la capitale dans les temples ? En tout cas, c’est ce que nous nous disons.

Elodie perdu dans les couloirs...

Elodie perdu dans les couloirs... Il n'y a pas de sapin ici.

Lire la suite de l article… →

Phnom Penh

Phnom Penh, comme toutes les autres capitales asiatiques que nous avons visité, possède un caractère frénétique qui prend par les tripes dès qu’on descend du bus. La ville est moins haute que Hanoï et Bangkok pourtant, et moins grande que Beijing, Tokyo ou Séoul – moins développée aussi. Dans cette petite capitale d’un petit royaume, pas de métro, mais des tuk-tuk par centaines, dirigés par autant de chauffeurs souriants et agréables. Des centaines de tuk-tuk donc, et des milliers de scooters et motos.

Une rue de Phnom Penh

Une rue de Phnom Penh

Et des voitures, banales parfois, de luxe souvent… Car la capitale cambodgienne est paradoxale : les chauffeurs mégotent pour un dollar, pour doubler ensuite des véhicules qui valent des dizaines de milliers de fois leur course durement négociée. Les taudis font face aux ambassades les plus prestigieuses, les mendiants dorment paisiblement sur les trottoirs devant les hôtels de luxe, à quelques centimètres parfois de leurs compatriotes buvant un verre en jouant sur leurs tablettes numériques. Les habitants sont heureux dans une ville qui reflète les horreurs commises par les Khmeres Rouges, il y a moins de trente trois ans. Lire la suite de l article… →

Kratie, la petite au bord du Mékong

Nous devons quitter le Ratanakiri (qu’est-ce que le temps passe vite), il nous reste beaucoup à voir au Cambodge dont Phnom Penh, la capitale, sans oublier bien sûr le meilleur pour la fin ! Je n’en dis pas plus (vous avez sûrement deviné).

La route de Ban Lung jusqu’à Phnom Penh est comment dire ?… accidentée ! Cabossée, trouée, encerclée de tous côtés par des buttes de terre ! Elle est longue aussi : environ douze heures. Nous décidons de faire une minuscule pause au milieu du trajet dans la ville de Kratie, prononcée « kra-tché ».

Kratie

"kra-tché"

Bien évidemment, comme on le prédisait, Ban Lung fut ravitaillé par les corbeaux. Lire la suite de l article… →

Bûche de Noël

Comme promis il y a un an en arrière, dans un article en décembre 2011, Élodie livrera ici la recette de la traditionnelle buche de Noël.

Nous sommes aujourd’hui le 8 décembre (une date clef pour tous les lyonnais. Jour où pour remercier Marie d’avoir fait reculer la peste, chaque personne met des petits lampions contenants une bougie sur le rebord de sa fenêtre. Aujourd’hui la fête des Lumière est organisée dans toute la ville). Et c’est toujours à cette date clef que la magie des fêtes de fin d’année pénètre dans nos foyers. Noël approche…

Depuis que nous nous connaissons tout les deux, une semaine avant le 24 décembre, nous nous préparons un petit repas en amoureux pour fêter Noël. Après le foie gras, le saumon fumé, le chapon et les marrons, un dessert s’est imposé sur notre table : la bûche de Noël. Et maison s’il vous plait !

Petite histoire et retour en arrière… Lire la suite de l article… →

La poussière rouge du Ratanakiri

Sokha me pointe du doigt des arbres : « Tu connais ? ». Ce sont des « caoutchoutiers ». On perce l’écorce de l’arbre, on glisse un petit réservoir juste en dessous et on attend. La sève coule tout doucement, cela donnera plus tard du caoutchouc. « Et ça, tu connais ? » On dirais des grosses mauvaises herbes et pourtant, c’est une racine très cultivée permettant de nourrir un paquet d’habitants en Asie : le manioc. Il me pointe enfin un petit arbre touffu mais pas très gros : « C’est des noix de cajou ! ». Ouah ! Je me retourne brusquement, persuadée que la noix de cajou ne pouvait pousser dans les arbres. Nous passons devant à toute allure. Légèrement déséquilibrée, je réajuste mon casque et essuie mon visage déjà poussiéreux. Sokha esquive les nids de poule, adapte sa conduite et zigzague entre les plantations. Mon fessier est mis à rude épreuve. Le moteur vrombit à la fin de chaque virage. On se croirait sur une piste de stock-car, les figures en moins mais les adversaires oui. Un klaxon résonne derrière nous, me perçant les tympans, je fronce les sourcils. Notre moto ralentit son allure. Sokha, homme de la situation, connaît le scénario. Il appuie son casque et pose sa main sur son visage. La camionnette commence à nous doubler. Elle est remplie de marchandises à livrer aux villages reculés de la province, ceux qui n’ont pas le plaisir du bitume jusqu’à chez eux. La camionnette soulève à son passage un gros nuage compact maronnasse sur plusieurs centaines de mètres. La végétation prend des couleurs automnales. Je ferme les yeux. Ils me piquent. Mes narines se remplissent de terre et ma salive croustille. C’est normal docteur ? Sokha pouffe de rire et moi aussi. Mes vêtements eux, s’ils avaient pu s’exprimer, auraient poussé un sacré coup de gueule.

La poussière rouge du Ratanakiri

La poussière rouge du Ratanakiri

Aujourd’hui, je vais vous raconter nos aventures dans la province du Ratanakiri.
Même après plusieurs lessives, impossible de les effacer. Lire la suite de l article… →

Mission : Impossible

La journée s’étirait, chaude et humide, pesante auraient dit certains. E. et F. étaient installés sur leurs transats devant la piscine à profiter du soleil vietnamien tout en travaillant à apporter de nombreux articles de qualité à leur blog, articles attendus par des milliers de nombreuses personnes, espéraient-ils, tout en sirotant des boissons (non alcoolisées bien évidemment). Rien d’important ne devait se dérouler ce jour là, et E. noircissait son cahier d’idées brillantes et de phrases percutantes sur leur séjour dans la paisible Hoi An. Soudain, une serveuse, survenue de nulle part, se posa devant F. , lui faisant de l’ombre. Intrigué, ce dernier se releva.

« Excuse me sir, I think it is yours » [Excusez-moi monsieur, je crois que cela vous appartient]

Sur le plateau porté la femme trônait un lecteur musical portable qui était inconnu de l’homme.

« I am sorry, but it is not mine. » [Je suis désolé, mais ce n’est pas le mien.]

« You don’t understand sir? I am sure that it is yours! » [Vous ne comprenez pas monsieur? Je suis sûre que c’est le votre!] répondit-elle en regardant F. intensément dans les yeux.

F. , de plus en plus interloqué, enleva ses lunettes de soleil et se saisit de l’objet. Après avoir ajusté les écouteurs, il lança l’unique piste sonore contenue dans le lecteur. Un léger craquement, comme un disque en mauvais état, se fit entendre, suivi par une voix…

« Bonjour monsieur F. Votre visa vietnamien va bientôt expirer, et de nouvelles aventures vous attendent ailleurs. Votre mission, si vous l’acceptez, sera de quitter le Vietnam avec E. par la frontière du nord-est du Cambodge, plus discrète car moins connue, sans prendre l’avion, pour aller dans la province reculée du Ratanakiri, débroussailler le chemin car peu d’information sont disponibles, et prouver au ministère des affaires étrangères que ses fiches d’informations sont erronées (la frontière O’Yadav-Le Thanh n’est pas à destination du Laos!). Vous avez quatre jours pour accomplir cette mission. Evidemment, si vous ou E. étiez capturés, le gouvernement Français nierait avoir eu connaissance de vos activités. »

« Ah, au fait, « si vous l’acceptez » est une formule, vous n’avez pas le choix ».

F. , connaissant ses classiques, jeta l’objet dans la piscine avant que celui-ci n’explose dans l’eau, créant une vague de quelques centimètres de haut, et évita ainsi d’être blessé.

Générique :

Mission : Impossible

Devant la piscine Lire la suite de l article… →