Hors-saison

Quand j’étais enfant, et que je me promenais sur la plage ou le remblai de Saint Jean de Monts, je regardais vers l’île d’Yeu en pensant que c’était l’Amérique et même si j’ai bien vite compris que non, je voulais toujours vérifier en utilisant les longues vues (vous savez, celles qui, pour y voir quelque chose, devaient être payées avec une pièce de deux francs dans la fente d’un monnayeur) disposées le long de la côte, mais je ne le faisais jamais – pas de pièce à disposition et papa et maman qui ne voulaient pas (et ils avaient raison).

Vingt ans plus tard, jumelles de poches en poche (merci Benjamin et Gladys), je m’offre le luxe de regarder l’horizon depuis cette Amérique tant imaginée : pas d’Ile d’Yeu à l’horizon ( en encore moins Saint Jean). Décevant? Pas vraiment : à la place, Ellis Island, Liberty Island et la Liberté Éclairant le Monde ( la Statue de la Liberté quoi). Quelle sensation incroyable d’être ici! Cela va faire vingt cinq ans que je vois ces images à la télévision ou dans les livres d’histoire-géographie, et aujourd’hui on pourrait presque les toucher! Et si il n’y avait que ces icônes de la culture américaine… mais ici tout est fait pour nous rappeler que nous sommes aux États-Unis, les drapeaux omniprésents bien sûr, l’accent US aussi, mais également les yellows cabs (taxis jaunes pour les non anglophones), les policiers en uniformes, les camions de pompiers aux tailles démesurées, à l’images des habitants… et des portions de nourritures! Les portions ici sont conséquentes (gargantuesques selon Élodie, généreuses selon moi) et un repas XXL en France est standard ici.

Un parc géant cachant des gratte-ciels immenses

Je fais d’ailleurs encore l’erreur de demander des grandes frites et grandes boissons dans les fast-food (grande erreur, je n’aime pas gâcher  et du coup je me force unpeu à boire…). Les distances également sont trrrrrrèèèèèèèèèèès grandes, et je fais (oui, toujours moi) souvent de mauvaises appréciations des distances à parcourir en me fiant au cartes et à mon expérience parisienne : « Allez, Élo, c’est juste à côté, on y va à pied, c’est à cinq minutes! » puis une demi heure après  :  « Allez Élo, un petit effort, on y est dans cinq minutes! ». Pour cela, elle me déteste : ses jambes souffrent au quotidien.


Plus tôt dans la journée nous étions à Coney Island, une portion de Brooklyn qui tient lieu de station balnéaire de proximité aux New Yorkais (cinquante minutes de métro), toujours dans la ville de New York, mais comme une partie de celle-ci qui se serait endormie et aurait été oubliée de tous. Mélancolique au possible, le lieu baigne dans une ambiance « hors-saison », calme et peu entretenue, attendant patiemment le retour des beaux jours, nu de tout visiteur et donc sans rien à offrir au passant que ses manèges démontés, ses boutiques en cours de réaménagement et sa plage, belle et solitaire sous ce coucher de soleil hivernal.

La nuit venue (il est 18h30), nous nous rendons dans « le temple du hot-dog », comprenez que c’est de la que sont partis les premiers sandwiches à la saucisse… et au chou! Ce n’est pas enfant que j’en aurais mangé, mais l’occasion ne se présentera qu’une fois alors il faut bien franchir le cap… et c’est bon! Qui aurait pu penser que j’aurai mangé du chou, que d’habitude je déteste? Et encore plus fort, qui aurait pu penser que j’aurais pu manger des légumes (bon, d’accord, un seul légume) dans une baraque saisonnière, sur la plage, en plein New York?


En plein « centre ville », j’en rajoute sans doute beaucoup, car si « la grosse pomme » est aussi connue, c’est en partie grâce à sa « skyline », qui s’offrira à nous, de nuit, sur le chemin de retour, depuis les abords du Brooklyn Bridge… Plus grand chose à voir avec la skyline de Saint Jean de Monts toutefois…

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déjà 5 commentaire, réagissez à ceux ci ou commentez vous aussi à “Hors-saison”

  1. bertrand dit :

    c’est rassurant de voir qu’il fait gris,froid et moche à new-york comme à paris.nous n’aimerions pas trop ,nous autre terriens (ceux qui reste) que votre rêve commence par un feu d’artifice.
    dans ma vie de passionné de photos, grands arpenteur d’expositions,j’ai vu des tonnes de photos de coney island (j’y suis également allé en 1984) mais pas une seule avec au premier plan le sable, ensuite les manéges et en arriére plan les hlm.
    ça remet la plage au coeur de la ville par contre ce n’est pas trés photogénique.
    bon voyage.
    bertrand

    • New Yorkais dit :

      Sauf que à New York, l’ensoleillement moyen annuelle est très élevé avec 2535 heures en moyennes par ans alors que à Paris l’ensoleillement est très bas avec 1662 heures en moyennes par ans.
      Les hivers New Yorkais sont beaucoup plus ensoleiller que les hivers Parisien (mais sont aussi plus froids en moyennes).
      Pour comparer l’heure d’ensoleillement moyen pour le mois de Janvier :
      -New York : 162.7 heures
      -Marseille : 150.0 heures
      -Paris : 55.6 heures

      A NYC au mois de Janvier, vous aurez généralement un temps ensoleiller et froid avec parfois des épisode enneiger alors que à Paris se sera plutôt un temps triste froid accompagner de pluie froide.

  2. Patchouli dit :

    Heureuse que notre cadeau vous soit utile ! ^^

  3. Drive dit :

    La seul différence ses que New York possède des été très chaud et humide (comme au sud de la france avec beaucoup plus d’humidité ou plus chaud par moment) alors que paris possède des été frais.

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