Anyang Aseo !

Vous l’aurez peut-être remarqué, nous venons d’arriver au Japon. Mais entre la Chine et la côte nippone, nous avons vécu pas mal d’aventures dues à un changement de parcours dernière minute. C’est de ces histoires-ci dont nous allons vous parler les jours qui viennent en remontant un peu dans le temps…

Nous sommes la veille de la fin de notre visa chinois et comme personne au BSP ne s’était mis d’accord sur quel jour nous devions quitter réellement le pays (la veille, trente jours pile-poil ou trente plus un jour?) nous avions préféré assurer notre sortie. Priorité numéro une : trouver un pays d’accueil sans visa pour l’entrée, ou avec délivrance une fois arrivé sur place. On choisira l’option « sans visa » car la seule à notre portée. Le Japon étant un pays relativement cher, hors de question de planifier deux semaines de plus (en avance et en catastrophe qui plus est). Nous avons donc suivi notre instinct et acheté un billet d’avion pour ce pays miracle mystère à seulement deux jours du décollage. Une nouvelle aventure au sein de cette aventure! Et comme dirait notre filleule chérie : « c’est pati kiki! » (… Oui, elle à deux ans).

En route !

En route pour un nouveau pays à découvrir !

Les au-revoirs avec la Chine furent difficiles mais une fois montés à bord, le sourire revient. Quelque chose nous dit que cette nouvelle destination à tout à nous offrir… Cela commencera avec ce papi. Il s’assoit maladroitement à mes côtés. Il est fatigué et âgé. Il revient de Chine avec visiblement la ferme attention de gâter ses petits enfants, ses sacs sont remplis de Ferrero Rocher. J’ai les yeux qui brillent – j’adore le chocolat et je suis clairement en manque – d’autant plus lorsqu’il fera tomber un des sacs sur mes genoux. Il s’excuse poliment en s’inclinant légèrement puis me fait un beau sourire. Lors du décollage, il me fixera parfois en souriant. A chacun de mes regards, il détournera le sien, l’air gêné. Il est clair qu’il veut me parler. Il réussira à lancer une vague conversation, d’où venez-vous ? Ah, la France ? J’aime beaucoup ! Il semble particulièrement satisfait que nous soyons deux français en visite dans ce pays. Lui ? Il vient de CE pays tout simplement, il est ravi d’accueillir des étrangers et ça se voit. Et nous, cela nous touche d’échanger nos premiers mots avec un habitant local, poli, serein et souriant.

Le passage de douane sera sur le même ton. « Bonjour ! » « Bienvenue ! » « Au revoir », tout ça prononcé plusieurs fois. Du jamais vu encore à cette étape. L’attente sur les quais du train express de l’aéroport sera tout aussi surprenante. Des lignes et des flèches sont tracées sur le sol comme à peu près dans toutes les grandes capitales du monde, mais un phénomène étonnant se produit ici même à minuit : les gens se mettent instinctivement à la queue en file indienne de chaque côté des portiques de sécurité. Ils attendent aussi sans bousculade, patients, que chacun puisse sortir avant de monter dans le train. Ça y’est, nous sommes aux anges.
Les hôtes de notre auberge seront quant à eux d’un accueil exemplaire. Ils nous attendaient vers une heure du matin avant de fermer boutique, avec de larges sourires, des gestes calmes mais bienveillants. On les sent sincère. Ils nous servent immédiatement un verre d’eau avant de commencer le check-in. Note pour plus tard : dans notre future auberge, nous offrirons avant quoi que ce soit d’autre un verre aux personnes qui arrivent en signe de bienvenue. Autre fait notable bien sûr dans ce pays, nous n’étions pas habitués, il faut dès l’entrée se déchausser, des étagères en bois sont prévues pour recevoir les chaussures immédiatement après la porte d’entrée. Ce n’est pas le Japon mais cela en a déjà la saveur ! Et pour cause, ils ont été sous la domination du pays du soleil levant.

Je suis presque sûre que vous avez devinés dans quel pays nous sommes allés rien qu’avec cette information. Mais continuons ma petite histoire.

Ce pays s’il a la saveur du Japon a pourtant bien son identité bien a lui. Son histoire est riche, son patrimoine aussi et les habitants ne sont clairement pas de nature japonaise. Nous avions prévu de rester une semaine dans sa capitale, regorgeant de monuments et d’activités en tout genre, touchés par les locaux vraiment adorables, toujours prêts à vous aider et à vous accueillir comme il se doit. C’est simple, il ne nous aura pas fallu plus de deux jours pour être complètement conquis !

En plein centre de...

En plein centre de...

L’histoire de ce pays est particulière et assez fraîche pour être encore ressentie. Colonisés par les japonais pendant plusieurs années, les États-Unis et l’URSS y mirent leur grain de sel afin de les aider à repousser l’envahisseur, ce qu’ils réussirent avec succès. Au Nord s’est installé l’URSS et au Sud, les américains. Malgré le départ des deux pays soutiens, les habitants ne trouvèrent cependant aucun accord pour déclarer l’indépendance générale de leur pays, trop influencés par les idées des russes et/ou américains. Des législatives eurent lieu aux deux endroits mais pas au même moment. Cela en était trop : une guerre se déclare en entre les deux parties et en 2002 encore, des affrontements tuaient dans les deux camps. Pourtant, dans les années 50, les Nations Unies organisent une frontière terrestre entre les deux de 248 kilomètres. Et c’est ainsi que deux pays totalement distinct se formèrent : un dans le Nord et un dans le Sud. Vous le savez maintenant : nous sommes allés en Corée…

du Sud.
L’aventure continue !

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  1. bertrand servais dit :

    salut élodie,
    avant m^me de lire l’article je savais où tu te trouvais puisque fabien pose devant un pin rouge de corée et j’ai failli partir là-bas en mars dernier et à paris cet hiver il y avait eu une expo de photos d’un pharmacien sud-coréen ne photographiant que des pins rouges de corée depuis trente ans.
    j’ai eu ce matin des nouvelles d’aurélie cardoso. elle a joué au rex hier soir . c’est trés important comme lieu et comme évenement et a pu cotoyer d’autres artistes importants.
    elle y a un autre « concert » dans un mois.
    moi,c’est galére à tous points de vue (santé,logement,boulot) mais curieusement j’ai excellent moral. à n’y rien comprendre!
    j’aime toujours autant lire vos billets voyageurs.
    au japon je voulais t’envoyer un livre chez un mannequin que je connais mais son anglais est tellement pauvre qu’elle n’a pas compris (ou pas voulu comprendre) mon souhait.
    si tu as une adresse sûre quelque part d’ici ton retour dis le moi, je t’enverrai ce récit de voyage à travers l’afrique.
    bon voyage à tous les deux.
    bertrand.

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